L'église Saint-Jean-Baptiste

L’église Saint-Jean-Baptiste daterait de la fin du Moyen Âge, en partie du 15ème siècle. Elle s’élève sur l’emplacement d’un manoir féodal qui appartenait vraisemblablement au duc de Bouillon.

Son cloché en façade est flanqué de deux tourelles carrées reliées par une galerie. Une seule cloche subsiste. Les voûtes de la nef ogivale apparaissent plus tard. Deux chapelles dédiées l’une à la Vierge Marie et l’enfant Jésus, l’autre à Saint-Antoine accueillent respectivement leur statue, en bois polychromé du 18ème, toutes deux restaurées avec leur niche en 2017.

Sous l’ancien régime, la paroisse d’Antagnac était une cure du diocèse de Bazas, archiprêtré de Sadirac. Les Constitutionnels, dans leur projet de circonscription lui conservèrent son titre de cure et lui adjoignirent l’église de Ruffiac comme oratoire. A l’organisation (1803) elle a été érigée en succursale du canton de Bouglon avec Heulies en annexe.

 

Eglise 2
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Le territoire de la paroisse se confond avec celui de la commune. Il mesure 5 kms du nord au sud et 8 kms d'est en ouest. Sa superficie y compris Heulies est de 2 101 hectares. L’église occupe un des points culminants du diocèse. Les principaux lieux sont : Pireux à 1 800 m, Latapy à 2 200 m, Bédicat à 2 500 m, Mirannes à 1 800 m, Martichot à 1 200 m, Conquey à 1 800 m. L’ancienne annexe Heulies est à 5 kms d’Antagnac. 

La visite de l'église d'Antagnac laisse penser que la nef a été refaite sans doute au 19ème siècle. Les recherches effectuées aux archives départementales de Lot-et-Garonne font bien apparaître que l'église était en mauvais état autour de 1850. L'absence aux archives ainsi qu'en Mairie des comptes rendus des Conseils Municipaux après 1865 ne permettent pas de confirmer ces travaux.
 

La cloche

En bronze et d'une hauteur de 73cm avec un diamètre de 71cm, elle est datée de 1682.

Cette cloche n’a pas de nom de baptême, ni de parrains et marraine, comme c’est souvent le cas. Elle porte tout simplement le nom de Saint-Jean-Baptiste. 

Restaurée et réinstallée en présence de Jean-Pierre Moga, suppléant du sénateur, en 2017, c'est la société Bodet qui fut chargée de la remettre en fonction. Toute la population était invitée à la voir de près avant qu’elle ne retrouve sa place dans le clocher. Elle a fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques le 23 novembre 2018.